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A lire comportement des juments


  • COMPORTEMENT SOCIAUX ET HIERARCHIE L'unité sociale des chevaux est le harem: un étalon, quelques juments fertiles, les poulains de moins de trois ans, quelques jeunes éventuellement. Ce petit groupe est maintenu en cohésion par une hiérarchie très déterminée et relativement stable: Le chef incontesté du harem est l'étalon, qui veille à ce que personne ne s'éloigne, notamment les juments qui pourraient se faire "récupérer" par un rival en période des amours. Il adopte alors l'attitude de guidage: tête tendue vers l'avant et le bas, oreilles en arrière, menaçant, l'étalon ramène en "poussant" par l'arrière le membre éloigné de son troupeau. La hiérarchie est ensuite affaire de caractère. On trouve souvent cependant une jument dominante juste à la suite de l'étalon. Une jument dominante peux occasionnellement adopter l'attitude du guidage envers un inférieur, par exemple pour éloigner celui-ci lors d'une distribution de nourriture ou près d'un point d'eau. Au sein du harem, il peut y avoir des préférences entre les individus, de véritables affinités qui se retrouvent tout au long de la vie sociale. On le remarque notamment lors du toilettage. cette activité consiste à "gratter" l'autre avec ses dents, souvent tête-bêche, l'un grattant la base de l'encolure de l'autre et réciproquement. Ce comportement apparaît très tôt chez le poulain. Les toilettages se font tout particulièrement entre amis. Un autre comportement social notable chez le cheval est sa manière de se déplacer: toujours à la queue-leu-leu, la jument dominante devant, l'étalon derrière près à parer à toute menace. L'ordre peut varier, mais on retrouve toujours un poulain derrière sa mère, et souvent deux amis l'un derrière l'autre

     

    La hiérarchie sociale:

    Le cheval est un animal de harde; à l'intérieur d'une harde, la hiérarchie est critique pour la survie. Dans la société des chevaux, c'est sa position dans la harde qui détermine ce que mange un cheval et quand il mange. Les chevaux dominants sont toujours prioritaires, que ce soit pour la première gorgée d'eau ou le meilleur endroit pour se reposer. Un cheval subordonné ne peut entrer dans l'espace personnel d'un dominant sans y avoir été autorisé, et toute invasion de cet espace entraîne une réaction agressive de la part du dominant. Etant donné que les chevaux tirent profit du fait de monter dans l'échelle de la hiérarchie, il est normal qu'il testent leurs compagnons de harde plus élevés afin d'améliorer leur position. Les mêmes puissants instincts dirigent le comportement de votre cheval domestique; si la hiérarchie de dominance-soumission n'a pas encore été déterminée, un coup de pied, une morsure ou une attaque réglera la question rapidement. Une fois que les positions relatives des chevaux dans la hiérarchie ont été déterminées, un regard, des oreilles couchées, un balancement de tête ou une menace de coup de pied suffira habituellement à réprimer toute nouvelle tentative d'invasion spatiale.

    Il est probable que le seul autre quadrupède de grande taille auquel vous ayez été confrontés en tant qu'animal de compagnie soit le chien. Mais ce dernier est un animal de meute, soumis à son alpha, c'est-à-dire le chien dominant. Aux yeux de votre chien, vous êtes cet alpha; quand il remue la queue et vient fourrer son museau contre vous, il vous exprime son affection et sa soumission. Quand votre cheval vous adresse un petit hennissement, puis vient mettre son nez contre vous, vous pouvez éprouver la même sensation de chaleur et d'affection qu'avec votre chien; et c'est malheureusement là que vous commencez à prendre une mauvaise direction dans votre relation avec lui.

    En effet, ce qui est chez le chien un signe de subordination est de la part du cheval une invasion spatiale, et montre qu'il ne vous considère pas comme dominant par rapport à lui. Car si vous-même pouvez être tenté de lui attribuer des comportements humains, lui vous considère sans nul doute comme un compagnon, membre de la même harde; à ses yeux, vous ne pouvez être que dominant par rapport à lui ou soumis à lui. Et s'il ne vous considère pas comme le membre dominant de votre harde de deux individus, il vous traitera comme un subordonné, ayant à votre égard toute une série de comportements potentiellement dangereux, incluant notamment mordillements, coups de pieds, de tête ou encore d'épaule, vous pousser ou se frotter sur vous avec sa tête, vous rentrer dedans et vous bousculer quand vous le tenez en main, et vous exprimer un comportement agressif (Oreilles couchées, fouaillement de queue, menace de coup de pied ou de morsure...) au moment de le nourrir, de le panser, de le seller. Et, en règle générale, opposer une résistance à la moindre de vos demandes.

    Etant donné qu'il vous traîte comme un autre cheval, vous devez faire de même avec lui. S'il envahit votre espace, repoussez immédiatement la partie de son corps incriminée, au moyen d'une claque si nécessaire. Attention, n'oubliez jamais que du fait de ses capacités d'attention, vous ne disposez que d'à peine trois secondes pour agir si vous voulez qu'il comprenne la relation entre sa faute et la punition que vous lui infligez; au delà de ce temps, votre action ne pourra générer en lui rien d'autre que de la confusion. D'autre part, la punition doit être adaptée à la faute; si le cheval n'a commis qu'une invasion sans gravité, comme par exemple une petite poussée de la tête, donnez lui seulement une claque sur le côté de l'encolure. S'il s'est agit d'une invasion agressive, comme par exemple un coup d'épaule, combinez à la fois une grande claque (Ou un coup de cravache, si vous en avez une en main.) et un très fort cri de fureur, tout comme un cheval pourrait réagir en donnant un coup de pied et en poussant un hennissement perçant. Ceci n'est pas de la cruauté, mais un équivalent du langage corporel que les chevaux utilisent pour communiquer entre eux et comprennent parfaitement. Si votre cheval a un comportement agressif, oreilles couchées, lorsque vous le nourrissez, ne le nourrissez tout simplement pas jusqu'à ce qu'il cesse: vous lui infligerez ainsi une punition négative au lieu de récompenser son comportement indésirable. Attendez simplement qu'il vous accueille avec une expression plus sympatique, oreilles pointées en avant, et nourrissez-le seulement à ce moment là, récompensant en même temps son comportement correct.

     
     
  •  LE CYCLE SEXUEL DE LA JUMENT ET DE L'ANESSE

    l'activité sexuelle de la jument expliquée depuis le rythme de ses chaleurs, l'ovulation et sa détection jusqu'à la reprise du cycle sexuel après le poulinage LE CYCLE SEXUEL DE LA JUMENT ET DE L'ANESSE Rythme des chaleurs chez la jument Espèce polyoestrienne, la jument présente une activité sexuelle en rapport avec la saison et la durée du jour. Dans l'hémisphère nord, la saison sexuelle de la jument s'étend généralement de février à juin avec parfois une seconde période en octobre-novembre. Dans l'hémisphère sud, la saison sexuelle court d'août à décembre. Dans les régions tempérées, certaines juments entretenues dans de bonnes conditions d'hygiène et d'alimentation présentent des chaleurs au cours de l'hiver. Il existe également des différences raciales: les juments pur-sang ont une activité sexuelle saisonnière plus précoce que les juments de race trait. La lumière représente chez la jument un facteur important de régulation de l'activité sexuelle et il serait possible d'avancer la saison sexuelle et de provoquer l'oestrus en la soumettant, pendant quelques heures, à l'action de la lumière à partir du mois de décembre. Cycle sexuel chez la jument La durée moyenne du cycle sexuel de la jument est de 20 à 21 jours mais il existe, à cet égard, des variantes assez importantes suivant les individus, les conditions d'entretien et le climat. En période de monte, il n'est pas exceptionnel de voir des chaleurs réapparaître à intervalles plus rapprochés. La durée moyenne des chaleurs est normalement de 6 à 7 jours. Cette durée est légèrement plus courte (4 jours) lors des chaleurs qui suivent le poulinage et plus longue en début de de saison sexuelle. Elle est également plus courte chez les juments de race légère que chez celles de race lourde. Lors de cycles normaux de 21 à 22 jours, la durée d'activité du corps jaune est de 15 à 17 jours. La jument en chaleur présente un comportement particulier facilement reconnaissable: elle est agitée, nerveuse, irritable, hennit fréquemment, a un appétit diminué mais cherche à boire d'avantage. La vulve est gonflée, tuméfiée et elle s'entrouvre fréquemment laissant apparaître un clitoris turgescent; elle se campe fréquemment pour uriner et un liquide clair, filant, jaunâtre s'échappe des lèvres de la vulve. La température rectale augmente généralement de 0.5 à 1.0°C. Ovulation chez la jument L'ovulation est spontanée et survient 1 à 2 jours avant la fin de l'oestrus. Le pourcentage le plus élevé de fécondation a lieu lorsque la saillie de la jument est réalisée 2 à 4 jours avant la fin de l'oestrus. Les deux ovaires ne fonctionnent pas nécessairement de façon alternative lors de cycles successifs. Le gauche a tendance à fonctionner davantage que le droit. La double ovulation chez la jument survient dans 3 à 30% des cas et sa fréquence varie avec la race et la saison; elle se produit avec un intervalle de 24 à 48 heures. La multi-ovulation est rare chez les poneys. Remarque: Votre vétérinaire pourra suivre par la pratique du fouiller rectal, le moment de l'ovulation de la jument. Les ovaires ont un volume augmenté et le follicule mûr ,dont la dimension atteint 4 à 5 cm, fait saillie au niveau de la fosse d'ovulation située sur l'ovaire. Reprise du cycle sexuel après le poulinage Le poulinage est suivi de la réapparition des chaleurs après 8 à 14 jours. Toutefois chez certaines juments la première chaleur après le poulinage peut être silencieuse et l'oestrus ne réapparait alors que 6 à 7 semaines après la mise-bas. Les chaleurs après poulinage sont des chaleurs vraies, généralement de courte durée et susceptibles de fécondation. Il est indiqué, à l'occasion de ces chaleurs, de faire saillir la jument dès les premières manifestations oestrales et de répéter l'opération 48 heures après. La détection des chaleurs chez la jument La détection des chaleurs chez la jument peut s'opérer en recourant à la présentation à un étalon bout-en-train tenu en main ou par un étalon vasectomisé opérant en liberté. Dans ce dernier cas, l'étalon peut être muni d'un harnachement marqueur. Si la jument accepte le chevauchement, la saillie sera forcément stérile mais la copulation aboutit à un marquage coloré de la jument qui pourra être présentée au véritable étalon. Ce procédé n'est cependant pas recommandable car ces saillies peuvent être à l'origine d'infections des voies génitales. Un procédé plus simple et tout aussi sûr est de présenter la jument à la barre: celle-ci est une sorte de stalle ou est placée la jument à laquelle on présente avec précaution le bout-en-train. Si elle est en chaleur, la jument se laisse approcher et ne manifeste aucune réaction de défense, dans le cas contraire, elle se défend, donne des ruades qui sont sans danger parce que reçues par le dispositif de protection. Le cycle sexuel de l'ânesse La puberté de l'ânesse se situe vers l'âge de un an. Dans l'hémisphère nord, la période des chaleurs est généralement limitée à mars-octobre. Quelques cycles oestraux peuvent cependant se manifester en dehors de cette période. Le repos sexuel est complet en décembre-janvier. La durée du cycle oestral et de l'oestrus est de même ordre que chez la jument, à savoir respectivement 21 à 22 jours pour le cycle oestral et 6 jours pour l'oestrus; l'ovulation à lieu à la fin de la période oestrale ; elle porte rarement sur deux ou trois ovules. La gestation est de 12 mois. L'ovulation est spontanée. Les chaleurs de poulinage, vraies comme chez la jument, surviennent 17 à 18 jours après la parturition. Les jeunes ânesses présentent souvent des cycles anovulatoires.











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