Dans le milieu équestre, les hongres (mâles castrés) et les étalons, bien que tous deux membres de la même espèce, sont considérés de manières bien différentes. En effet, la castration chez le cheval permet de supprimer les caractères sexuels de l’animal puisque il ne peut dorénavant plus sécréter d’hormones testiculaires. La suppression de ces hormones a pour conséquence de faciliter l’utilisation des chevaux mâles, qu’on considère plus simple sans comportement sexuel exacerbé. Il est vrai que la sécrétion d’hormones chez les étalons peut parfois nous jouer des tours, et si en général l’agressivité de ces derniers est limitée, les dérèglements hormonaux sont plus fréquents et peu compatible avec l’utilisation d’un cheval de loisir ou de sport.

Cependant, un grand mystère enveloppe l’étalon pour celui qui n’en a jamais côtoyé et l’homme semble dégager une forte incompréhension face à ce genre de cheval , ce qui rend son utilisation encore moins facile. On peut constater que l’étalon est doté d’une forte prestance. Il est nécessaire de remarquer la différence de morphologie entre un hongre et un étalon, ce dernier est beaucoup plus imposant, musculairement mais aussi caractériellement. On peut voir alors que l’homme, dans l’incapacité de gérer ce comportement plus difficile, a tendance à enfermer le cheval pour limiter les dégâts.

Il existe une réelle stigmatisation de l’étalon, due à un comportement difficile mais qui dans la plupart des cas peut être géré (à condition d’avoir une bonne éducation), on blâme alors le cheval pour ce qu’il est alors qu’on devrait plutôt blâmer le propriétaire pour son incapacité à le gérer. Ce genre de comportement a donné naissance à une généralité dans le milieu équestre l’étalon est dangereux, il doit être tenu à l’écart.

Il est nécessaire de se rendre compte qu’un étalon n’est généralement pas un cheval dangereux, mais qu’il doit être considéré différemment de l’hongre, une approche différente, une éducation différente. Cependant l’étalon est comme ses autres congénères, un animal grégaire, qui dans la nature vit en troupeau. Le refus de lui donner une vie sociale, ou encore l’enfermement, sont bien souvent la cause de l’agressivité de certains étalons.

Il serait peut être temps de considérer l’idée, qu’un étalon est capable de vivre en troupeau, (avec des hongres ou d’autres étalons et même dans certains élevages avec des juments) et que ce mode de vie peut lui apporter du bien être, ce qui ne peut que se ressentir positivement dans son comportement. Evidemment, il est nécessaire de prendre en compte la génétique, un étalon n’est pas forcément agressif et il peut se conformer à un autre mode de vie que celui du box. Cependant certains chevaux sont issus de lignées réputées difficiles ou alors sont victimes de troubles hormonaux ce qui les rend encore plus délicats. Il est nécessaire que le propriétaire connaisse bien son cheval, mais aussi que les autres personnes fréquentant le milieu équestre acceptent l’étalon, et voient en lui un cheval comme les autres.